Vous vous dites peut-être qu’il vous manque un petit quelque chose avant de partir camper… Une bonne lame à portée de la main, il est vrai que c’est très utile quand on est en forêt. Disons le tout de suite : repousser un grizzli avec un coutelas par contre, ça ne marche qu’à Hollywood ! Voici en revanche quelques conseils terre à terre mais bien pratiques avant de faire votre choix. Vous les avez peut-être déjà entendus, mais cela rafraîchira au moins votre mémoire.
- Méfiez-vous des imitations : beaucoup de couteaux vendus en magasins sont fabriqués d’après des modèles du cinéma, comme la baïonnette de Rambo. Impressionnants en vitrine, ils sont en revanche parfaitement inutiles sur le terrain. Un autre problème à considérer est la diffusion massive de contrefaçons. Privilégiez des marques réputées comme Buck, Benchmade, Puma, Boker, Spyderco, Sog ou CRKT, et veillez à ce que la griffe ou la signature du fabricant soit exactement celle gravée sur la lame : c’est un bon gage de sa valeur. N’oubliez pas : la sobriété est la première qualité d’un bon couteau, la deuxième étant l’inox.
- Avec ou sans dents ? Tout dépend de l’usage que vous comptez en faire. Si vous voulez coupez du bois, des cordages, du plastique ou autres, une lame dentelée fera parfaitement l’affaire. Si en revanche vous cherchez un tracé précis et droit, mieux vaut un couteau sans dents. En effet, la dentelure empêche de trancher sur une ligne précise. Mais vous pouvez couper la poire en deux et prendre une lame combo ou mixte, qui porte les deux : partie lisse à l’avant et dentée à l’arrière. Il y a peu de choses qu’un campeur ne peut pas faire avec un tel outil !
- Lame fixe : naturellement, tout dépend de l’utilisation que vous en faites, mais un couteau à lame fixe vous servira sans doute mieux qu’un couteau à lame pliable dans la nature. Ils seront plus durables alors qu’un couteau pliant verra forcément son mécanisme s’incruster de sable, de sel, et finira par fermer difficilement. Plus sûrs, plus solides, les couteaux à lame fixe seront également plus longs : entre 9 et 16cm pour la lame.
- Un couteau se lave ! Par facilité, évitez donc les pommeaux et les manches en cuir, ivoire ou toute matière naturelle : ils s’abîment plus vite au lavage. Le prix pourrait d’ailleurs dépendre davantage du coût du manche que celui de la lame ! Dans le cas où vous en ayez un, nettoyez le manche avec un chiffon imbibé d’huile d’olive. Demandez toujours un étui par soucis d’entretien et de propreté.
- Portez-le dans son étui : Il vaut mieux ne pas prendre le risque de trébucher le couteau à la main. Alors ayez le réflexe simple de ne pas vous vous déplacer avant de l’avoir remis à sa place. Même sur de courtes distances au camping ! Sachez que si un étui en cuir vous donne l’air d’un vrai trappeur, il s’use plus rapidement, se déforme, et prend mal l’humidité. Privilégiez donc un étui en matière synthétique.
N’oubliez pas, un bon couteau peux représenter un investissement, mais ça en vaut le prix. Prendre un couteau de qualité sera à la longue moins cher et moins encombrant. Par exemple, vous n’avez pas besoin de hache pour couper du bois ! Posez votre couteau contre le tronc que vous voulez découper (évitez tout de même les séquoia géants), puis déposez un bout de tissu ou un chiffon sur le dos de la lame. Ne la posez pas de manière perpendiculaire au tronc, mais relevez la plutôt légèrement vers vous. Frappez des petits coups réguliers avec une pierre ou un autre bout de bois sur ce chiffon, et vous aurez bientôt une belle bûche ! Il est recommandé de tailler un cercle le long du tronc pour gagner du temps. Croyez-moi, c’est une astuce de coureur des bois.