Des montagnes, il y en a des larges, des étroites. Certaines si hautes qu’elles touchent les étoiles, d’autres plus courtes sur pattes. Elles sont tantôt vertes, tantôt grises, blanches, rouges et parfois même rayées. Épineuses ou moussues, je les aime. Je les aime toutes, point final. Et j’ai l’immense bonheur de vivre au Canada, cet immense pays qui en compte tant!

Cet amour remonte à loin. Je n’étais pas plus haute que 3 pommes lorsque j’ai chaussé mes skis pour la première fois, sur une pente des Laurentides. Les dévaler à toute vitesse, oui monsieur! Y grimper à pied, non madame! Il me faudra, à mes 20 ans, traverser mon pays à la recherche d’aventure pour prendre goût à la randonnée.

5 ans et de nombreuses montagnes plus tard, je réalise que chaque chaîne a sa personnalité propre. Je vous emmène en visiter 3 à travers mes yeux. En voiture !

LES MONTAGNES ROCHEUSES, CES GÉANTS DE PIERRES

En juin 2010, après avoir traversé en autobus 2000km de forêt puis 1500 km de champs de blé, de Montréal à Calgary, la vue soudaine des majestueuses Rocheuses m’apparut comme un mirage ! C’est fou, impossible à décrire, ce sentiment qui m’a envahie pendant tout un été trop court. Des émotions qui m’envahissent encore chaque fois que j’aperçois de hauts sommets qui percent les nuages ou déchirent un ciel d’azur. Un sentiment de liberté, d’émerveillement, comme si tout était possible.

Les Rocheuses, ce sont 1200 km de hauts sommets semblables à des géants de pierre qui veillent sur des vallées dotées de villages alpins un peu rustiques mais trépidants, des rivières glaciaires et des forêts boréales. On y rencontre des habitants authentiques qui y vivent par passion, parmi les animaux sauvages qui y sont rois et maitres (essayez de jouer au soccer lorsqu’un wapiti mâle de plus de 2m de haut décide de s’installer sur le terrain!). Ici, c’est toute la force et la beauté de la nature qui nous ensorcèlent. Ces montagnes, elles sont pour moi comme une horde d’étalons sauvages, indomptables.

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LES MONTAGNES DE LA CHAINE CÔTIÈRE DU PACIFIQUE

J’ai poursuivi ma traversée du pays jusqu’en Colombie-Britannique, province canadienne aux lois les plus sévères en matière de protection de l’environnement. J’y allais pour enseigner le ski. J’y ai trouvé des montagnes moins massives et plus boisées, mais surtout une quantité de neige phénoménale (15m sur Whistler à l’hiver 2010-2011), des communautés tissées serrées qui vivent pour l’amour du ski, du vélo, de l’escalade, des journées sur le lac à pêcher, pique-niquer, etc. Et tout ça est accessible, encore une fois si près de la ville. Visibles du haut des gratte-ciels de Vancouver, les North Shore Mountains vous rappellent qu’il est temps d’aller jouer dehors! Je rêve encore d’y retourner!

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LES MONTAGNES DES LAURENTIDES, L’ÉPINE DORSALE DU QUÉBEC

C’est ici que pour nous, Québécois, tout a commencé. C’est ici que nos parents nous emmènent en balade en forêt, en ski, en vélo. Au nord du majestueux fleuve Saint-Laurent, s’étendent à perte de vue ces sommets arrondis, gentils, on les entend presque dire «Bonjour, venez faire un tour!». Telles des dames en tenue de soirée, elles se parent de leurs plus beaux atours en automne, alors qu’elles passent du vert au rouge-orangé. Vous y trouverez ceux qui le temps d’un weekend veulent échapper au bouillonnement de la ville, à la recherche de tranquillité ou d’activité pour se dépasser. Si vous me cherchez, vous savez maintenant où me trouver!

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Bien sûr, il y en a d’autres! Il y a les Appalaches qui parcourent tout l’Est des États-Unis et le Sud du Québec, avec son sommet le plus élevé de la partie canadienne en Gaspésie. Les montagnes Saint-Elias au Yukon aussi, qui sont tout près de l’Alaska. Bref, avec un pays si vaste, il y en a pour tous les goûts !
J’ai un jour vu dans une boutique, un t-shirt qui arborait le slogan suivant : «Life is a mountain, not a beach», la vie c’est les montagnes, pas la plage. Je regrette encore de ne pas l’avoir acheté ! Et vous, l’achèteriez-vous?

Par Caroline Asselin

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