Un voyage aux États-Unis se savoure lentement. Plus le départ approche, plus des noms chargés de magie commencent à jongler devant vos yeux :  Yellowstone, le Far West, la route 66, les bikers, Sitting Bull, Bruce Springsteen ou Johnny Cash, les bisons ou les saloons…  Et le temps de reprendre ses esprits et la voix du pilote annonce déjà l’atterrissage à Denver. Plus grosse ville du Colorado, Chaque building cache la silhouette lointaine d’un sommet enneigé. Vous ne le réalisez peut-être pas, mais vous êtes déjà en altitude, à près de 1600 mètres !  Connue pour son libéralisme, Denver est une ville joyeuse et fière, constellée de festivals et de scènes mythiques des États-Unis comme le Red Rock Amphitheater. Beaucoup de bâtiments reprennent les couleurs rougeâtres des briques de la région, conférant aux grandes avenues des airs de Far West modernisé. On peut dire que Denver est un peu le Brooklyn des Rocheuses, avec ses microbrasseries, ses magasins branchés, ses espaces verts et ses concerts.   Les piétons ont d’ailleurs la vie belle à Denver. Larimer Square se prête merveilleusement bien au magasinage, tout comme l’ensemble du quartier de Low Downtown (ou LoDo pour la jouer local).

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Mais il est temps de rentrer dans le vif du sujet, et de prendre la route.

Première étape : le Mont Rushmore.

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Il y a dans ce monument grandiloquent une image presque complète des États-Unis. Celle d’un peuple fier, dur à tâche et prêt à faire ce que personne n’a réalisé. Un peuple capable de briser les montagnes, dompter la nature sauvage de l’Amérique pour en faire un monument à la gloire de sa nation. 400 ouvriers en rappel, bâtons de dynamite à la ceinture, ont été nécessaires pour tailler les visages de ces pères fondateurs : Georges Washington bien sûr, Abraham Lincoln, mais aussi Theodore Roosevelt et Thomas Jefferson.  Un peuple aussi traversé de souvenirs douloureux, puisque ce monument se dresse sur les terres de la grande tribu des sioux Lakota, qui les avaient pourtant reçues de plein droit du gouvernement américain. Mais il n’empêche qu’un voyage dans la région ne serait pas complet sans un détour par cette sculpture iconique.  Au bord d’un petit lac se trouve le camping de Horsethief Lake. On y pêche à l’abri, derrière  la forêt, avant de reprendre la route au matin.

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La beauté de l’Ouest Américain, c’est aussi la ligne que dessine une route solitaire sur une page d’herbes folles.  C’est le ronronnement du moteur sur des centaines de kilomètres d’asphalte. C’est la fenêtre trop petite pour le paysage grandiose qui défile lentement. Parfois, une grange isolée, un silo  solitaire, viennent placer un repère sur le trajet comme une punaise sur une carte.  Alors si l’on ne conduit pas, mieux vaut apporter un bon livre et surtout un plein d’essence ! Il y a bien 6 à 8 heures de conduite jusqu’à la prochaine étape.

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Deuxième étape : Yellowstone

Plusieurs points d’entrée :

Cody, Wyoming. Il était une fois un pisteur pour la cavalerie américaine, un garde de diligence pour la Wells Fargo, un coursier du Poney –Express, un chasseur de bisons pour la construction du chemin de fer, un entrepreneur qui créa un cirque de renommée mondiale. Un homme enfin, dont le cercueil  fut porté en terre par 6 de ses maîtresses inconsolables. Ce pisteur, ce coureur, ce chasseur, ce cow-boy, ce filou, ce joli-cœur, ce personnage de roman feuilleton… C’est Buffalo Bill !  LE Buffalo Bill ! Entre deux exploits (réels ou fictifs), il fonda cette petite ville qui porte son prénom. On ne fait pas plus Far West que ça : avec sa grande rue principale et ses cow-boys, ses stetson et ses selles, ses winchesters et ses harmonicas, Cody est l’arrêt indispensable avant de grimper les contreforts du Yellowstone qui montent la garde à la sortie de la ville.  Dernier arrêt pour les courses ! En été les activités et les reconstitutions sur les légendes de l’ouest se succèdent, donc surveillez le calendrier et campez au Wapiti Campground, juste avant l’entrée officielle du parc.  Attention, c’est le Far West ici, alors comme pour les colons d’autrefois, c’est le premier arrivé qui prend l’emplacement ! C’est aussi un bon point de chute pour passer une journée à visiter la partie Est du parc.

 

West Yellowstone. Encore une trace de la conquête de l’Ouest.  Cette petite ville sympathique s’est  en effet construite comme un jalon du chemin de fer. Une église protestante, une école (centre de tous les efforts et de toutes les dépenses de la communauté) et tous les commerces nécessaires pour s’engager dans le Yellowstone ! Plantez-donc votre tente au Rustic-RV Campground et allez donc boire un verre dans cette Amérique que vous ne connaissez pas. De West Yellowstone vous pouvez parcourir le nord du parc jusqu’à l’extrémité Nord du Parc où  l’on trouve des sources d’eau chaude pour prendre un bon bain et de magnifiques cascades, à Gardiner. En fait, toute la partie Nord du Yellowstone regorge de phénomènes thermiques  comme le Steamboat Geyser, directement sur la route de West Yellowstone, ou le Mammoth Hot Springs sur la route qui mène à Gardiner.

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Le parc du Grand Teton. On en sort  par l’extrémité Sud-Ouest du Yellowstone, donc il s’agit de la voie la plus aisée pour rejoindre le reste des lieux iconiques de l’Ouest. Pourquoi « Grand Teton » ? Certainement que les pionniers de la région,  apercevant un gros pique imitant grossièrement la forme d’une poire, se souvenaient avec nostalgie de la douceur féminine des maisons closes du Nebraska… Il faut admettre cependant que les sentiers du secteur nécessitent une bonne condition physique : le temps peut changer très rapidement, et les pentes sont rudes. En revanche, la beauté des balades mérite qu’on se donne la peine de les suivre. Par exemple, le sentier de Lake Solitude est ardu, mais le lac à l’arrivée porte bien son nom et il n’y a pas de meilleur spot pour un pique-nique. Si vous rêvez de vous offrir un challenge, retenez un seul nom : Static Peak Divide. Vous engagez votre voiture jusqu’au bout de la route de Death Canyon, dont vous traverserez une partie en grimpant sur le flanc Ouest d’ Albright Peak avant de rejoindre Static Peak. Pourquoi Static Peak ? Parce qu’il est fréquemment frappé par la foudre. Vérifiez les conditions météos auprès des rangers avant de faire le dernier tronçon de cette grande balade.

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Aux pieds du parc du Grand Teton se trouve une destination très célèbre et huppée du Wyoming, la ville de Jackson Hole. Lieu de villégiature célèbre pour ses pistes de ski, Jackson Hole est aussi un haut-lieu de la culture cow-boy : radios locales, cours de danse country gratuits… N’hésitez pas à passer devant la fierté locale : une arche gigantesque faite de centaines de bois de cerfs !  Allez boire un verre au Million Dollar Cowboy Bar : la déco’ est délicieusement kitch !  Les nombreuses galeries d’art, parfois d’un goût douteux, témoignent du succès touristique de la ville. C’est l’un des plus grands domaines skiables des États-Unis qui s’étend sous vos yeux ! Évidemment, les prix ne sont pas les même ici qu’à West Yellowstone ou Cody. Mais  il y a davantage à faire, et vous aurez l’opportunité de faire des emplettes santé dans cette jolie petite ville tendance. Pour le camping, reprenez la voiture pour quelques minutes pour dormir au Curtis Canyon Campground. Vue magnifique sur la vallée qui s’allonge vers le Nord, sentiers de randonnée aux pieds de votre tente… Que demander de plus ?

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Voilà ! Vous avez votre point d’accès pour barouder dans le plus vieux des Parcs américains.   Maintenant c’est à vous de choisir vos randonnées, car il faudrait un blog entier pour faire le tour  de tous les sentiers à votre disposition.  On a vu davantage de grizzlis du côté de  Swan Lake Flats ou de Gardiners Hole par exemple.  Pour de beaux points de vue : Tuolumne Meadows ou Glacier Point .Pour de belles rivières : Happy Islands. Bref : à vous d’expérimenter ! Dans tous les cas il y a généralement peu de dénivelé et le parc est si grand qu’il offre une diversité de paysages peu commune. Un large détachement de rangers veille au bon entretien des sentiers, à la formation des visiteurs et au respect de la vie sauvage. Saviez-vous que c’est au Yellowstone que se trouve la plus grande concentration de bisons en liberté aux États-Unis ? Voir un ours, un loup, un cougar ou un renard nécessite une sacré chance, mais rares sont ceux qui s’enfoncent dans les vallées de  Hayden ou  Lamar sans apercevoir les grandes silhouettes sombres de ces placides ruminants. Yellowstone Pour des chutes d’eau très impressionnantes, passez au Grand Canyon of the Yellowstone, mais évitez les heures de pointe pour apprécier pleinement cette vue légendaire.  On parle d’un parc plus grand que la Corse, alors faites-vous plaisir !

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Troisième étape : le Parc National des Arches et Moab.

Il parait que c’est Dieu en personne qui donna à une quarantaine de mormons courageux l’instruction de fonder un fort à  cet endroit. Il oublia malheureusement d’en informer les indiens  de la région, qui assaillirent les colons et brûlèrent leurs récoltes forçant ainsi le peuple élu à abandonner sa position. Presque 170 ans plus tard Moab est une ville bien vivante où vit, revanche de l’Histoire, une majorité de mormons.  Ce qui n’empêche pas  Moab d’être une base animée pour les amateurs de Moto-cross et de toutes les formes de conduite musclée en pleine nature ! Ce sera aussi votre point d’entrée pour le célèbre parc des Arches. Pour dormir à l’ombre : plantez votre tente au Goose Island Campground, au bord du fleuve Colorado. Une piste cyclable bien entretenue s’offre aux courageux qui voudront rallier le parc des arches en pédalant, mais dans tous les cas vous serez à quelques minutes à peine du seuil du parc.  Pour voir la plus grande arche naturelle des États-Unis, prenez deux heures pour faire le sentier du Devils Garden.

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Un conseil : partez au petit matin, lorsque que le soleil fait rougir les parois et que les buissons encore tout ébouriffés regorgent d’oiseaux. Landscape arch, avec sa courbe gracieuse, mérite bien quelques photos ! Plus ça grimpe, plus vous sèmerez les touristes ! En plus rien ne vaut un levé de soleil en plein milieu du parc : sous ces grandes voûtes de pierre on se sent comme dans un temple de la nature, et l’on se surprend à chuchoter avec ceux que l’on croise, de peur peut-être de faire tomber le moindre grain de roche… Personne non plus n’envahie les arches de leurs photos. Un arrêt incontournable.

Canyonlands Park.

Avec un tel nom, vous vous doutez bien de ce que vous trouverez dans le secteur… La Green River et le célèbre fleuve Colorado s’échinent depuis des milliers d’années à tailler des sillons entre les mesas. Jusque dans les années 70, vous auriez pu croiser des cowboys menant leur bétail sur les pâtures d’hiver, profitant des cours d’eau comme autant d’étapes. Il est possible de s’engager jusque au centre du parc sur une route panoramique coupée de magnifiques belvédères  et autres points de vue : Mesa Arch (auprès de laquelle se trouve le Camping de Willow Flat pour se reposer sans quitter le parc) Shafer Canyon, Orange Cliffs Overlook… Il y a l’embarras du choix ! Canyonland est moins fréquenté que les locations de carte postale de l’Utah comme Bryce  Canyon au Sud-Ouest, alors n’hésitez pas à l’inclure sur votre itinéraire.

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Monument Valley

Peut-être que la musique d’Il était une fois dans l’Ouest vous montera aux lèvres ? Monument Valley est un de ces lieux qu’on a vu mille fois en photo ou dans les films, mais qui nous époustouflent tout de même quand on se retrouve face à eux. Devant ces silhouettes de pierre affutées par le vent et la pluie, on rêve de voir soudain Clint Eastwood en cavalier sans nom traverser l’horizon sur son cheval.  Naturellement, il y a du monde à monument Valley. Alors ne vous attardez pas au Visitor Center, trop grand, trop disgracieux, et ne restez que pour le lever du soleil ! Si les chemins de randonnée sont peu nombreux à Monument Valley, on peut en revanche parcourir la plaine dans sa voiture. La beauté des lieux n’en est pas altérée pour autant, et vous aurez tous de nombreux points de vue pour prendre toutes les photos que vous voudrez.

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Grands fans de ce lieu magique, nous avons été heureux d’apprendre qu’un camping a désormais ouvert ses portes depuis 2 ans sur Monument Valley (ce qui est rare quand on sait que cette zone ne fait pas d’un parc, mais d’une réserve indienne) : the View Campground. Le camping est posé sur le flanc d’une dune, sans clôtures ni barbelé, sans sentiers ni panneaux… Juste la gigantesque masse de West Mitten Butte, un décor de western juste pour vous.

 

Des sapins du Yellowstone aux buissons épineux du Canyonland, des mormons aux indiens, de l’imposante beauté d’un canyon à l’humble regard d’un énorme bison, l’Ouest est une terre aux milles facettes animée par des rêves de voyageurs. Comme il y a 150 ans, on vient dans ces contrées à la recherche de liberté et de grands espaces. Difficile parfois de croire que New-York, Washington et ces régions somptueuses font partie du même pays… Pourtant quoi de plus américain que le ronronnement sourd du moteur sur ces routes de légende ?   Il existe mille manières d’y tracer un itinéraire, et le camping permet de vivre plus profondément le dépaysement. alors n’hésitez pas à nous contacter créer votre propre Ouest Américain !

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