Selon les rumeurs, il y aurait plus d’un demi-million de lacs… au Québec ! Pas étonnant que les Canadiens, et plus particulièrement les Québécois, aient développé une panoplie de loisirs autour de l’eau. Aujourd’hui, je vous propose de découvrir ou redécouvrir une activité très typique, le canot-camping, qui vous permet de profiter pleinement de nos grands espaces, et de vivre une immersion complète, à la locale.
Le canot-camping, qu’est-ce que c’est ?
Vous connaissez certainement les deux termes séparés, vous ne serez donc pas surpris d’apprendre que le canot-camping consiste tout simplement à rejoindre son site de camping pour la nuit… en canot. Ces sites ne sont habituellement accessibles qu’en canot et offrent donc la promesse d’une communion totale avec la nature. On trouve des sites de canot-camping un peu partout dans nos parcs, et la location de canot est la plupart du temps possible. Une fois votre canot chargé de votre matériel et votre carte en main, vous pagayez jusqu’à votre site de campement qui vous servira de base d’exploration. Ce que j’aime particulièrement en canot-camping, c’est le fait que la plupart des sites de camping n’offrent que quelques plateformes, vous avez donc de grandes chances d’avoir un site complet pour vous uniquement, ou que vous partagerez avec quelques compères seulement. Ces sites sont rustiques, avec deux ou trois emplacements pour installer sa tente, une table de pique-nique, un trou à feu et une toilette sèche.
Bagages : quoi emporter
Outre votre matériel de camping, que vous pouvez louer entièrement avec Windigo, vous devez emporter avec vous tout le nécessaire pour passer votre séjour en autonomie totale : nourriture, eau potable, trousse de premiers soins, etc. Pour les vêtements, il faut que vous ayez quelques couches différentes vous permettant de rester au sec et d’avoir chaud : même en été, les nuits peuvent être fraîches. Restez à l’affût de nos prochains articles, ou nous vous donnerons des idées de recettes faciles à faire en camping, ainsi que des conseils sur le meilleur couteau à avoir en tout temps avec vous. Si vous avez un petit système de son (sans déranger vos éventuels voisins, bien sûr !), on est en train de vous concocter une play-list idéale à écouter autour du feu ! Enfin, je ne pars jamais en camping sans emporter une bonne bière locale à déguster, le must !
Étanchéité
Si vous êtes bien équipé, vous avez probablement des sacs étanches qui sont spécialement conçus pour les sports nautiques. Cependant, si vous êtes encore novice du canot-camping, et que comme moi vous n’avez pas forcément envie d’investir dans du matériel que vous utiliserez seulement quelques fois par année, j’ai la solution idéale pour vous… le bon vieux sac poubelle ! Et oui, pour l’avoir testé, je vous assure que cela fonctionne ! Certains sacs sont de grande taille, et permettent donc de mettre beaucoup de matériel d’un coup. Cela permet de garder vos affaires au sec si vous devez pagayer sous la pluie, par exemple. Par contre, je ne peux vous garantir que ce système fonctionne en cas de retournement du canot – et si cette activité devient régulière je vous conseille bien sûr d’investir dans de vrais bons sacs étanches qui restent le matériel le mieux adapté. Il faut savoir qu’un canot est très difficile à retourner (ouf !) et que je vais vous conseiller ci-dessous deux sites, qui sont parfaitement adaptés aux débutants, et sont sur des lacs, donc sans rapides ou autres passages délicats. Vous devriez donc vous en sortir indemne !
Deux sites de canot-camping parfaits pour commencer
Les deux sites que je vais vous présenter sont parfaits pour une première expérience en canot-camping, car outre le fait que l’on pagaye sur un lac, ils comportent de nombreux sites où l’on n’a pas à faire de portage (c’est-à-dire transporter son canot et son matériel sur la terre ferme), et des distances variées correspondants à tous les niveaux. Pour une première fois, vous pouvez opter pour un site nécessitant 30mn à 1h de canot, et l’expérience sera tout aussi grandiose ! Vous pouvez aussi rester plusieurs nuits sur le même site, vous permettant d’explorer les environs en version « légère », ou alors voguer de site en site. Personnellement, j’aime bien l’option 1, plus relaxante.
Le parc national de la Mauricie
Ma première fois en canot-camping a eu lieu dans le parc national de la Mauricie, l’endroit plus qu’idéal pour débuter. Un site de location de canot est disponible sur place (attention, mieux vaut réserver à l’avance, surtout si vous venez pendant un weekend ou une période de fort achalandage), et l’on peut rapprocher son canot du stationnement pour un chargement non loin de notre véhicule. Ensuite, de nombreux sites ponctuent les deux rives du lac Wapizagonke, immensément long. La première fois, nous étions sur le site n°4, sur la rive est du lac. L’année suivante, nous étions sur le site n°5, sur la rive Ouest. Les 2 sites ont des particularités assez similaires, cependant mon conseil est que vous optiez pour les numéros impairs, qui reçoivent le soleil tout l’après-midi. Le lac est entièrement non motorisé donc il est très agréable d’y naviguer, loin du bruit des moteurs. Un séjour de deux nuits est idéal pour profiter à fond du site. On arrive en fin d’après-midi, et on profite d’une douce soirée autour du feu. Le lendemain, nous avons la journée complète pour explorer le lac à notre guise; les plus aventureux et les plus en forme pourront tenter d’aller jusqu’à la Chute Waber, une randonnée dont le sentier n’est accessible qu’en canot, et qui offre de superbes points de vue avant d’arriver à la cascade, au débit impressionnant. On peut aussi profiter de cette journée pour canoter de plage en plage le long du lac, ou farnienter sur sa petite plage privée. Il y en a pour tous les goûts ! Et avant de quitter ce coin de paradis après la 2ème nuit, quel luxe de pouvoir admirer le lever de soleil qui se fraie un passage à travers la brume matinale, en sirotant son café, et en observant un héron qui fait sa toilette, un castor qui construit son barrage ou tout simplement en écoutant les bruits de la nature qui s’éveille…
Toutes les étapes de planification pour un séjour réussi :
– Réservez votre matériel de camping avec Windigo
– Planifiez votre visite dans le parc national de la Mauricie.
– Pour réserver votre emplacement, c’est sur ce lien ! Vous devez sélectionner l’option Camping en arrière-pays, le parc de la Mauricie, ainsi que vos informations de dates, nombre de personnes, nombre de tentes, etc. En quelques minutes, c’est réservé !
– Réservez votre canot ici. Si vous réservez un emplacement assez proche de l’accueil du parc, vous devez sélectionner Pique-Nique Shewenegan pour départ et retour de votre canot.
Le parc régional du Poisson Blanc
Ce parc a le vent en poupe en ce moment, et on comprend vite pourquoi : ici, on ne fait pas seulement du canot-camping, on séjourne aussi sur son île privée ! Si ça ce n’est pas une vision du paradis… à part les chaloupes appartenant au site, on ne verra pas une seule embarcation motorisée. Le calme et l’immensité de la nature nous attendent… j’ai eu la chance d’y aller en automne, au début de la saison des couleurs… absolument magnifique. L’exploration du lac en canot est très agréable, car on navigue d’île en île. Outre les îles privées réservées à ceux qui ont loué un emplacement de camping, il y a de nombreuses îles faites pour une escale en journée, ou l’on peut s’arrêter pour pique-niquer par exemple. On peut donc facilement faire une grande boucle, les sites les plus éloignés sont à une quinzaine de kilomètres de l’accueil. Petite astuce, si vous arrivez trop tard le soir, vous pouvez camper sur la plage attenant l’accueil et rejoindre votre site le lendemain sans encombres. Cette option est idéale pour les urbains qui partent en excursion sur la fin de semaine et rejoignent le site après leur journée de travail. Vous pouvez également profiter du site pour faire quelques randonnées offrant de magnifiques points de vue sur les environs.
